Quels sont les délais pour un abandon de poste ?

Un salarié peut être amené à s’absenter de son poste de travail. Néanmoins, afin de réintégrer son entreprise, il doit pouvoir présenter un justificatif d’absence. A défaut de cela, l’entreprise pourra considérer que le salarié manque à ses obligations contractuelles.

 

L’abandon de poste est manifesté par le fait qu’un salarié quitte son poste de travail sans avoir l’autorisation de son employeur. Son absence peut être de façon prolongée ou répétée sans justification pendant ses heures de travail.

 

Toutefois, un employeur ne peut pas acter un abandon de poste dans les cas de figure suivants : consultation d’un médecin, décès d’un proche ou droit de retrait.

 

Selon Maître Desrumaux, la procédure d’abandon de poste ne connaît pas les mêmes délais dans toutes les situations.

 

 

Abandon de poste : la procédure

 

Dans le cas d’un abandon de poste, l’employeur peut sanctionner disciplinairement le salarié et même le licencier pour faute grave.

 

L’employeur doit dans un premier temps adresser un courrier en lettre recommandée avec accusé de réception au salarié afin de lui demander de reprendre son poste de travail dans les plus brefs délais et avant une date limite.

 

Le salarié n’ayant pas repris son travail ou justifié son absence, l’employeur peut engager une procédure disciplinaire à compter de l’absence injustifiée, cela dans un délai maximum de 2 mois.

 

L’employeur peut ensuite procéder au licenciement du salarié. Il définira le motif de licenciement en fonction des conséquences de l’abandon de poste : licenciement pour cause réelle et sérieuse ou licenciement pour faute grave.

 

L’employeur dispose d’un délai de 2 mois à partir de l’abandon de poste pour engager la procédure disciplinaire. Ainsi durant cette période, le salarié ne perçoit pas de salaire, il ne peut pas encore prétendre aux allocations chômage et ne peut pas s’engager dans un nouvel emploi.